Skip to main content

Visite guidée de Sélestat,
Autres curiosités d’importance

Le vaste ensemble de bâtiments appelé Lieutenance (XVIème au XXème siècles) tire son appellation du fait qu’il servit en partie de logement aux lieutenants du roi de France,

De 1680 à 1789. Acquise par le mécène et industriel Lazare Weiler, cette propriété a aussi donné asile, au début des années 1950, à la romancière Louise de Vilmorin qui y termine Julietta et y écrit entièrement Madame de… Ce dernier titre est un petit bijou de littérature qui connaîtra deux superbes adaptations cinématographiques : Max Ophüls en 1953 et Daniel Verhaeghe en 2001.

L’Hôtel de Chanlas, partiellement classé, est édifié au XVIIème siècle pour servir de résidence d’abord aux nobles de Rathsamhausen, puis à François de Chanlas, gouverneur militaire de Sélestat à la fin du XVIIème siècle.

La maison Billex (place du Marché-aux-choux) se signale par un bel oriel sur lequel se lit une prestigieuse inscription : Louis XIV, le Roi-Soleil, accepte en 1681 d’y séjourner brièvement. C’est l’époque où cette importante Majesté « françoise » reçoit l’hommage officiel du Conseil de Strasbourg, après la capitulation de cette ville et son entrée dans la souveraineté française.

Restauré et métamorphosé en demeure bourgeoise de la Renaissance, l’ancien bâtiment militaire situé après la Porte Neuve, au début de la rue des Chevaliers, étonne et ravit par la splendeur d’une façade peinte en trompe-l’œil : un bel exemple de transformation faite dans le goût d’une époque où l’esprit soufflait.. fort sur la ville de Sélestat !

Le Château d’Eau est une des fiertés des Sélestadiens en raison de son esthétique. Achevé en 1906 (époque du « Reichsland » allemand), cet édifice édilitaire, haut de 50 m et emblématique signal visuel a été érigé selon les plans de Ludwig Behr. La cuve en encorbellement, de style néo-roman, contient un réservoir de 500 m3, toujours opérationnel en cas d’extrême nécessité. L’ensemble est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

La Médiathèque Intercommunale date de 1997. On la doit aux architectes Christian Schouvey et Jacques Orth. La conception en est élégante et sa localisation en bordure d’Ill est une belle trouvaille.

Enfin l’Hôtel Fels (rue Sainte-Barbe) arbore un portail très solennel dans un style composite. C’est l’ancienne demeure d’un Prêteur Royal, représentant officiel du Roi durant la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Une partie du système défensif conçu par Vauban au XVIIe s. et construit sous la direction de Tarade sert de support à une œuvre d’art originale : « Le rêve » a été imaginé par le plasticien de renommée mondiale Serkis Zabunyan, plus connu sous le pseudonyme de Sarkis. Plus de 300 plaques de rues ne contiennent pas des noms célèbres ou des évocations urbaines, mais des pensées brèves, des aphorismes saugrenus ou des invitations au voyage mental. Ces plaques poétisent un assemblage de gros blocs de grès ayant perdu leur fonction militaire.

Il faudra bien un jour que le tourisme culturel s’impose dans cette ville, qui compte nettement plus de monuments historiques qu’Obernai, mais reçoit dix fois moins de visiteurs ! Sa Bibliothèque Humaniste, reconnue « patrimoine mondial » par l’Unesco, mériterait à elle seule le déplacement. Confiez-vous au seul guide professionel qui y habite et qui célèbre sa ville d’adoption dans plusieurs ouvrages documentaires.
Contactez-moi