Pierre Grunert, la guitare même…ou Pierre mis à nu

Pierre et le Jazz : « que reste-t-il de nos amours »
Pierre et le folk : « the wind that shakes the barley »
Pierre et la musique ancienne : « A Toy-Thomas Robinson »
Celui qu’il préfère se situe au coeur de cette vieille Europe, la Mitteleuropa de tous les brassages, de toutes les rencontres, qui fut carrefour migratoire et d’échange avant de connaître les actuels rétrécissements faussement identitaires et générateurs de fureurs meutrières, terres dont il faut espérer qu’elles deviennent l’exemple du pluralisme, de la tolérance, de l’ouverture. Pierre Grunert a choisi de gommer certaines frontières musicales, il souhaite toucher le plus grand nombre, mais sans démagogie. Il compte sur la capacité du public à s’ouvrir lui aussi pour célébrer avec sa complicité le bonheur de la diversité. Du folklore roumain à celui d’Irlande, de la nostalgie tzigane aux mélancoliques pulsations de certains jazz, de la palpitation ashkénase, Pierre Grunert vous fera remonter le cours du Danube. A l’instar des anciens Celtes, il glissera du Danube au Rhin, et du Rhin à la mer, pour atteindre les rudes terres d’Ecosse de Galles et d’Irlande
Son instrument ne lui permettant guère l’expression au sein des grandes formations symphoniques, c’est très naturellement à la musique ancienne qu’il a choisi de confier son attirance pour des genres moins extravertis que le folk ou le jazz. La rigueur architecturale de J.S. Bach, le lyrisme discret des contemporains italiens, espagnols ou français du » Kantor de Leipzig », le naturel « campagnard » des maîtres de la Renaissance sont pour Pierre Grunert autant de bonheur qu’il a décidé de communiquer aux auditoires qui partagent son envie de remonter le fil des siècles. De la kithara égyptienne à la guitare électrique de Jimmy Hendrix, en passant par la guiterne médiévale, que d’évolutions, que de métamorphoses ! Pierre grunert s’attache à la forme qu’elle va prendre à l’époque de Louis XIV, qui la pratique assidument. Une forme qui lui permet de fréquenter dans leur passionnante diversité les répertoires allant du 16ème à la fin du 18ème siècle. Sa musique est une invitation au voyage, une provocation au dialogue, une incitation à la débauche d’émotions.